Nouvelle preuve convaincante d’un lien direct entre le TAF et la perte de faveur du chèque au Canada
8 juillet 2015
Une nouvelle recherche de l’Association canadienne des paiements (ACP) révèle une preuve convaincante du lien étroit qui existe entre l’utilisation des paiements par transfert automatisé de fonds (TAF) et le recul de l’utilisation des chèques au Canada. Dans un nouveau document d’analyse, les chercheurs de l’ACP analysent cette relation changeante et cernent d’intéressantes possibilités pour la croissance future du TAF.
Les TAF sont des opérations électroniques par crédit direct ou par débit direct, communément appelées au Canada dépôts directs ou débits préautorisés (DPA). Ils sont compensés par le Système automatisé de compensation et de règlement (SACR) de l’ACP.
Les TAF sont un important élément de la croissance des paiements électroniques au Canada. En 2012, près de 758 millions de crédits par TAF, d’une valeur d’environ 1,6 billion de dollars, ont été compensés par le SACR, soit plus de 25 % de la valeur totale des paiements de détail compensés par les systèmes de l’ACP. Les TAF constituent aussi un important substitut des chèques depuis le début des années 90, et en particulier depuis 2002.
Cependant, malgré deux décennies de croissance des paiements électroniques et de baisse d’utilisation des chèques, certaines entreprises canadiennes hésitent à prendre le virage de l’électronisation. La recherche impute leurs hésitations à des facteurs comme la méconnaissance des véritables coûts périphériques associés à l’utilisation des chèques et la nécessité d’envoyer des données de versement plus abondantes que celles que permet actuellement le TAF. L’utilisation des chèques au Canada demeure modérément élevée au Canada comparativement aux autres pays du G7, à près de 1 milliard de chèques par an, principalement en raison des petites et moyennes entreprises.
À court terme, il faut prévoir que la croissance du TAF et le recul du chèque se poursuivront à mesure que d’autres entités délaisseront les paiements papier pour les paiements électroniques. À long terme, la croissance du TAF dépendra de la façon dont la méthode de paiement saura bien répondre aux besoins des petites et moyennes entreprises.
On trouvera plus de détails dans le texte intégral du document d’analyse : Le rôle des paiements par transfert automatisé de fonds dans la baisse de l’utilisation des chèques.