Communiqués de presse

Une nouvelle étude de Paiements Canada révèle que les travailleurs à la demande sont frustrés par le fonctionnement et les délais liés à leur rémunération sur les plateformes en ligne et les applications mobiles

Une nouvelle étude de Paiements Canada révèle que les travailleurs à la demande sont frustrés par le fonctionnement et les délais liés à leur rémunération sur les plateformes en ligne et les applications mobiles, même si 51 % d’entre eux en dépendent pour leur revenu à la demande. Devant la place croissante que prend l’économie à la demande, les préoccupations relatives aux paiements ouvrent de nouvelles possibilités pour les plateformes numériques.

OTTAWA, le 3 mai 2023  — L’économie à la demande est rapidement devenue une source d’emploi importante pour plus d’un travailleur canadien sur dix (12 %), dont 21 % dépendent du travail à la demande comme principale source de revenu et 65 % en dépendent pour compléter une autre source de revenu.
 
Malgré l’importance de l’économie à la demande pour accroître le revenu des Canadiens, une nouvelle étude de Paiements Canada révèle que de nombreux travailleurs à la demande sont sceptiques à l’égard des plateformes numériques et mobiles sur lesquelles 51 % des travailleurs comptent pour trouver du travail. Ils en viennent même à ressentir de l’irritation lorsqu’il s’agit de savoir comment et quand ils seront payés.
 
Il s’agit d’une occasion de faire évoluer les systèmes de paiement pour les travailleurs à la demande, y compris au moyen de plateformes numériques spécifiques à ce type d’emploi. La nouvelle étude, menée entre le 27 février et le 10 mars 2023, examine le profil des travailleurs à la demande au Canada et la façon dont ils participent à l’économie à la demande.


Principales constatations de l’étude :

  • 82 % des travailleurs à la demande au Canada travaillent à temps partiel;
  • 67 % participent à l’économie à la demande depuis trois ans ou moins;
  •  41 % ne sont pas d’accord pour dire que les plateformes à la demande sont une bonne façon de gagner sa vie;
  •  36 % disent que le temps pour être payé est un irritant majeur;
  •  27 % sont de nouveaux arrivants au Canada;
  • 94 % envoient de l’argent à l’étranger fréquemment ou occasionnellement;
  • Les travailleurs à la demande sont généralement des jeunes (43 %), des hommes (61 %), des personnes bien instruites (57 %) et des personnes qui vivent en milieu urbain (50 %).

« À mesure que la main-d’œuvre du Canada continue d’évoluer rapidement avec l’adoption accrue du travail à la pige, à contrat, autonome et à la demande, les travailleurs ont des attentes différentes quant à savoir comment et quand ils seront payés, a déclaré Jon Purther, directeur, Analyse du marché, Paiements Canada. « Les nouvelles technologies continueront de remodeler le paysage des paiements, y compris la facturation à la demande, la paye en temps réel et la demande de paiement. Dans un marché de plus en plus sans frontières, les paiements internationaux et la capacité d’envoyer et de recevoir de l’argent en temps réel continueront d’être essentiels. Il est crucial pour les employeurs et les plateformes numériques de travail à la demande de suivre le rythme de cette dynamique changeante du marché, car la commodité, la rapidité et la sécurité sont au cœur de toutes les innovations en matière de paiement. »

Autres constatations de l’étude :

Environ la moitié (51 %) des travailleurs à la demande ont utilisé des plateformes en ligne ou des applications mobiles pour trouver du travail : Les plateformes ou applications (applis) à la demande par lesquelles les travailleurs obtiennent du travail et coordonnent leur rémunération comprennent Clickworker, Crowdsource, Fiverr, Uber, TaskRabbit et Etsy. Au Canada, les jeunes (de 18 à 34 ans) sont plus susceptibles d’utiliser ces plateformes ou applis (65 %), comparativement aux 35 à 54 ans (46 %) et aux 55 ans et plus (24 %).

Les travailleurs à la demande éprouvent de la frustration liée aux plateformes et aux applis à la demande, malgré une utilisation élevée : Plus de la moitié des travailleurs à la demande au Canada utilisent des plateformes en ligne ou des applis mobiles pour faire du travail à la demande; toutefois, les travailleurs à la demande sont divisés quant à leur sentiment à l’égard des plateformes numériques et des applis mobiles. Bien que 59 % des répondants soient d’accord pour dire que gagner de l’argent au moyen de plateformes à la demande est une bonne façon de gagner sa vie, 41 % ne sont pas d’accord. De plus, 58 % des répondants sont d’accord pour dire que gagner de l’argent au moyen de plateformes à la demande est une bonne façon de bâtir une carrière, mais 42 % ne le sont pas. La recherche indique qu’un irritant ou une source de frustration commune chez les travailleurs à la demande est le moment et la façon dont ils sont payés.

Écart entre la façon dont les travailleurs à la demande sont payés et la façon dont ils veulent être payés : Le virement électronique est la principale méthode utilisée par les travailleurs à la demande pour se faire payer (43 %). Bien que le virement électronique et le dépôt direct soient les deux principales méthodes de paiement des travailleurs à la demande (48 % et 29 % respectivement), un travailleur sur trois est actuellement payé au moyen de PayPal. Les travailleurs à la demande continuent aussi d’être payés en argent comptant (25 %).

Le temps nécessaire pour être payé est un irritant important sensible pour les travailleurs à la demande (36 %) : Pour plus du tiers (37 %) des travailleurs à la demande au Canada, il faut au moins une semaine pour recevoir leur argent. Il en faut plus de trois semaines pour plus d’un sur dix d’entre eux (16 %). Un employé sur quatre (25 %) mentionne que les frais associés aux méthodes de paiement utilisées par les employeurs représentent un irritant. Un travailleur à la demande sur cinq (20 %) affirme que le fait d’être payé par chèque constitue une grande source de frustration.

La majorité des travailleurs à la demande utiliseraient des paiements en temps réel et la fonction de demande de paiement : Lorsqu’on demande s’il est possible d’utiliser des paiements en temps réel (la capacité de transférer instantanément de l’argent d’un compte bancaire à un autre, dans lequel l’argent envoyé apparaît une fraction de seconde après l’envoi des fonds), 68 % des travailleurs à la demande ont dit qu’ils choisiraient probablement d’utiliser cette méthode pour être rémunérés lorsqu’elle sera offerte. De même, lorsqu’on les questionne sur la possibilité d’utiliser la fonction de demande de paiement, 63 % des travailleurs à la demande utiliseraient probablement cette méthode si elle était accessible. La fonction de demande de paiement est un service qui permet aux particuliers ou aux entreprises qui souhaitent recevoir un paiement d’envoyer une demande électronique pour ce paiement à la personne ou à l’entreprise qui le doit. Le payeur peut choisir de payer en entier, en partie ou de refuser de payer.

Les travailleurs à la demande ont tendance à être des travailleurs autonomes (40 %) : Un nombre disproportionnellement élevé de travailleurs à la demande sont aussi des travailleurs autonomes (40 %) lorsqu’il s’agit de leur autre source de revenus, comparativement à la population canadienne totale (7 %). Cela se compare à 12 % pour les personnes qui ont un emploi et à 4 % pour celles qui sont à la retraite.

Au Canada, les travailleurs à la demande tendent à être de jeunes hommes vivant en milieu urbain; en outre, plus d’un travailleur sur quatre est un nouvel arrivant : Le nombre de travailleurs à la demande qui sont des femmes et des personnes âgées est revenu aux niveaux prépandémiques (39 % des travailleurs à la demande sont des femmes, tandis que 61 % sont des hommes). En ce qui concerne l’âge moyen des travailleurs à la demande au Canada, 43 % ont entre 18 et 34 ans, 29 % ont entre 35 et 54 ans et 28 % ont plus de 55 ans. Environ un travailleur à la demande sur trois (30 %) a participé à l’économie à la demande pendant un an ou moins, 37 % des travailleurs à la demande l’ont fait pendant un à trois ans, 24 % pendant quatre à cinq ans et 9 % pendant plus de cinq ans. Plus d’un travailleur sur quatre (27 %) est un nouvel arrivant au Canada et envoie régulièrement de l’argent à l’étranger (33 %); 27 % disent envoyer de l’argent à l’étranger à l’occasion.

Le travail à la demande est principalement considéré comme un emploi à temps partiel et à court terme pour compléter le revenu : La plupart des travailleurs à la demande ne cherchent pas à rester dans le marché du travail à la demande à long terme. La majorité des travailleurs à la demande travaillent à temps partiel (82 %) et font du travail à la demande depuis trois ans ou moins (67 %). La majorité des travailleurs à la demande utilisent l’argent qu’ils gagnent pour compléter leur revenu (65 %). Pour ce qui est de la durée de participation dans l’économie à la demande au Canada, 30 % des répondants ont répondu moins d’un an, 37 % un à trois ans, 24 % quatre à cinq ans et 9 % plus de cinq ans.

Pour 42 % des travailleurs, la principale motivation à travailler dans le marché à la demande est d’accroître leur épargne : Cela suggère qu’ils ont un objectif d’épargne précis en tête (p. ex., épargner pour leurs études, leurs prochaines vacances, un projet de maison spécial, etc.). Une fois l’objectif d’épargne atteint, ils peuvent choisir de quitter le travail à la demande, ou il est possible qu’ils travaillent à l’atteinte d’un nouvel objectif d’épargne. Voici d’autres raisons pour lesquelles les travailleurs participent à l’économie à la demande au Canada :

  • Pour pouvoir gérer leur propre horaire (37 %);
  • Pour couvrir les écarts ou les variations de revenu (36 %);
  • Pour le plaisir ou quelque chose à faire dans leurs temps libres (32 %);
  • Pour leur permettre d’être leur propre patron (31 %);
  • Pour pallier le manque de possibilités d’emploi dans la région où ils vivent (18 %).

La livraison de nourriture et d’épicerie, suivie de l’entretien ménager et des services de conduite sont les types de travail à la demande les plus courants obtenus au moyen de plateformes en ligne ou d’applis mobiles. Voici une ventilation des services offerts par les travailleurs à la demande au Canada :

  • Livraison pour les restaurants, comme DoorDash, UberEats (30 %);
  •  Achats ou livraison d’épicerie ou d’articles ménagers, comme Instacart (29 %);
  • Tâches domestiques comme le nettoyage, l’assemblage de meubles et les courses, comme TaskRabbit (24 %);
  • Livraison de colis au moyen d’une voiture personnelle, comme Amazon Flex (15 %);
  • Conduite pour un service de covoiturage, comme Uber ou Lyft (14 %).

Au sujet de l’étude

L’étude en ligne a été menée par Léger, du 27 février au 10 mars 2023, auprès d’un échantillon représentatif à l’échelle nationale de 1 501 personnes, dans le cadre du sondage sur le comportement en matière de paiements de Paiements Canada. La marge d’erreur pour cette étude était de +/-2,5 %, 19 fois sur 20.


À propos de Paiements Canada

Paiements Canada est un organisme à mission publique qui possède et exploite les systèmes de paiement du Canada, Lynx et le Système automatisé de compensation et de règlement. Paiements Canada est responsable de l’infrastructure physique et des règlements administratifs, règles et normes connexes qui soutiennent ces systèmes. L’organisme a aussi le devoir de promouvoir l’efficacité, la sécurité et la solidité des systèmes de paiement du Canada tout en tenant compte des intérêts des utilisateurs finaux. En 2022, les systèmes de Paiements Canada ont compensé et réglé des paiements dépassant les 119 billions de dollars, soit plus de 476 milliards de dollars par jour ouvrable. Les transactions traitées par ces systèmes comprennent les paiements par carte de débit, les débits préautorisés, les dépôts directs, les paiements de factures, les virements électroniques et les chèques émis et reçus par les Canadiens et les entreprises canadiennes. Paiements Canada travaille en étroite collaboration avec l’écosystème des paiements pour moderniser les systèmes de paiement du Canada afin que le pays et les entreprises canadiennes demeurent concurrentiels à l’échelle mondiale.

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